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Au Revoir et Bonjour Mr Brecht

AU REVOIR ET BONJOUR MONSIEUR BRECHT- PALE COMME LA LUNE (95 pages),
Collection Théâtre des 5 continents,
Parution février 2001

Kazem Shahryari explore le destin d’hommes et de femmes impliqués dans une histoire conçue pour broyer. Poète et homme de théâtre, il s’inspire de Grand-peur et misère du IIIeme Reich, et investit l’œuvre de Brecht avec sa vision particulière.
Au revoir et bonjour Monsieur Brecht… se présente comme une nouvelle forme de rencontre avec Brecht que Shahryari connaît bien…Inspiration en toute liberté conçue sur proposition de Gérard Astor, directeur du théâtre Jean Vilar. "Tout ce qui existe dans l’humanité nous appartient. On a hérité d’une richesse extraordinaire et on la dépense comme on veut." Credo de Shahryari qui évoque anecdotes, histoires uniques et banales de la vie des camps, comme cette histoire d’amour : un homme et une femme qui s’éva­dent durant une semaine, longue comme l’éternité, avant d’être rat­trapés… Des scènes se croisent, se juxtaposent, dures ou tendres… "Il ne sert à rien de créer de grands drames à principes idéaux qui représentent la marche du monde et les usages du destin, mais de simples pièces qui décrivent le destin des hommes, d’hommes qui doivent être le gain de ces pièces." Le parcours de Kazem, son talent de poète créent une scène de liberté qui explore les cou­lisses de l’âme humaine. "Un conte est inventé pour rompre la vie quotidienne du jour et la vie intime de la nuit, pour séparer le conflit et la sérénité. Un conte est inventé pour per­mettre de mieux songer, de mieux réfléchir... " C’est ainsi que Shahryari aborde une œuvre. Eva Lacoste
J’appréhendais de voir le spectacle de Kazem SHAHRYARI, Au revoir et bonjour Monsieur BRECHT, car je savais qu’il y mettrait en scène la vie dans un camp de concentration en Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale (…)Une beauté théâtrale constante et sobre. Des comédiens qui vivaient, de tout leur être, ce qu’ils disaient. Je revivais ce qu’un jeune homme revenu de l’un de ces camps m’a raconté lorsque j’avais quatorze ans. Du début à la fin du spectacle j’ai grelotté d’émotion et pleuré. Ce qui s’est passé dans ces camps concerne tout le monde. C’est l’événement majeur du vingtième siècle.
Kazem SHAHRYARI est iranien. Il est poète. Il a tout compris et il a su le transmettre, peut-être d’autant mieux qu’il n’est pas juif. Il n’y avait pas beaucoup de spectateurs. Aucun de nous ne s’en allait. Quelqu’un s’en est plaint. Je leur ai dit qu’autrefois, lorsque Roger BLIN avait monté En attendant Godot, c’était la même chose : nous étions peu nombreux, aucun de nous ne s’en allait. Liliane Atlan, L’Avant-Scène