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Les Cendres de l’amour

Les Cendres de l’amour (106p.),
L’Harmattan, Collection Poètes des cinq continents,
Paris 1997


Je suis né à côté d’une rivière. Erreur. J’aurais dû naître dans la rivière. Dans la rivière, j’aurais été parmi les grenouilles affamées, les gros poissons, et les crabes menacés par les mouettes grises jamais rassasiées. Le plus grand danger serait venu des filets des pêcheurs. Les pêcheurs qui m’auraient entraîné enfin sur la terre. Dans la rivière, tout aurait été clair. Une mesure, une seule mesure : mange ou l’on te mangera. …Il a fallu que je parte en exil pour comprendre que j’y étais déjà, que j’y étais depuis toujours …L’essentiel est à oublier. Oublier que tout va mal. Je ne comprends rien. Car il me semble qu’il y a la paix …Je suis venu jusqu’à vous pour chanter la liberté. Là, où les choses semblent plus faciles. Là, où les marges si vastes de la démocratie font oublier la liberté.

Dans ce recueil, Kazem Shahryari alterne poèmes longs et textes en prose dont le plus important intitule mourir dans un jardin de roses définit le rôle et la place du poète dans le monde…où l’être songe à être… Gérard Paris, Traversées

Poésie engagée et existentielle, qui se déroule comme une confidence à son lecteurs, interpellante, inconfortable à entendre, car elle est crue et parfois cruelle, à l’image de la vie, mais aussi frémissante d’un parler-vrai qui n’a que faire des artifices de l’art La source

Oui. Il faut reprendre, selon le monde intérieur de chaque poète, cette alchimie, cette quête où le passage d’une rive à l’autre opère en nous une révélation... G.Vicenpe