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Notes de mise en scène

Sans doute, l’art du théâtre est-il l’unique champ de bataille pour conquérir le sens, l’amour, et le cœur d’une humanité en désarroi.

Fin d’un siècle de déshumanisations et de viols, nous recommençons à regarder une vie avec un incroyable désir de dénicher une issue nouvelle pour semer l’authenticité de l’homme en tant que tel. Dans cette quête, nous découvrons que l’individu ne représente rien sans sa culture et l’humanité qui l’entoure dans une forme spirale partant d’une seule nativité vers des cercles infiniment étendus.

Dermot BOLGER cherche à dessiner, comme un poète, le sillon du chemin de son origine à son originalité. Il rencontre inévitablement des choses de la vie quotidienne…

Il est peut-être inconcevable de voir un personnage qui est lui-même une proie, véhiculer l’histoire d’une contrée et la croyance d’un peuple. Le poète BOLGER amorce ce chemin avec son miroir terrestre de la divinité.
Dans la modernité de la ville en 1999, où l’homme est abandonné dans les ruines d’une culture éparpillée, Jérôme fuit pour ne pas voir (ne pas voir quoi ?) pour ne pas se voir (ne pas voir quoi en lui ?). Face à la peur, l’attrait de la drogue, l’abandon de la poésie, l’affairisme ambiant, il s’est enfermé dans une chambre que l’on prévoit de murer car elle porte la corde invisible qu’un enfant de 14 ans a utilisée pour se pendre. L’Irlande cherche son identité. La terre se confond avec le ciel dans la banalité de la conscience d’un cœur rejeté dans un immeuble désaffecté de la banlieue de Dublin. Nous repartons de l’origine pour saisir les pulsations d’une vie rompue à plusieurs reprises, en redémarrant aux points de rupture vers un avenir incertain.

Cette pièce est un poème intime pour un peuple, à travers un homme qui cherche à vendre des produits par leur image.