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Notes de mise en scène

Devant et contre les murs, entre et derrière les murs, les personnages vivent, se lavent, cuisinent, construisent, réparent ou s’installent. Toute une ville bouge, complote, fuit, se défend, naît, meurt, devient témoin ou arbitre dans cet espace entrecoupé par les murs.

Les indices de l’automne s’imposent à travers les personnages nés des sutures (scènes) en dehors et à l’intérieur des murs, du passé. Ils bâtissent les murs du présent pour mettre en abîme une pensée qui meut le monde violent qui nous entoure…

Constamment une part invisible partage les sutures (scènes) du présent…

Toujours un étranger s’empare de l’espace de la cité… Beaucoup d’inattendus…

Tout se déroule pendant une soirée… où le temps passe au ralenti pour laisser entrevoir, par les fissures de la mémoire, les ingrédients de sa force…

Tout se monte pendant cette soirée… où un train chargé de temps nous traverse…

De cette rencontre insolite doit naître l’intuition d’un avenir incertain…
Il est orchestré en parallèle par l’arrivée d’un enfant (accouchement de Lola) et par l’apparition d’une jeune femme venue de nulle part… du hors murs peut-être… Une jeune femme qui n’a nulle part où s’abriter… en dehors des murs peut-être…

Durant 19 sutures (scènes) nous côtoyons la tragédie au rythme du code Morse, à chaque instant sans qu’à aucun moment le fil de l’avenir réservé à la vie soit rompu…

La chair du théâtre, c’est l’acteur. Pas de coulisses pour les acteurs. Dissociation de plusieurs temps dans le même espace. Dissociation de plusieurs espaces dans le même espace. La lumière est la maîtresse de ces découpages.

La scène est dans son plan horizontal partagée en plusieurs parties. A l’avant de la scène, un espace qui, selon les actes, peut être modifié avec différents éléments. Au fond de ce premier espace, la scène est partagée par des murs de diverses hauteurs, des murs de plus en plus hauts dans le sens de la profondeur de la scène. Tout au fond, un espace vide, dans lequel on peut projeter des images correspondant à l’ambiance de chaque scène de cet automne précoce.

COLLABORATIONS ARTISTIQUES

DÉCORATEUR/SCÉNOGRAPHE : Kazem Shahryari - Cyril Decker
COMPOSITEUR : Kazem Shahryari - Barzan Yassin
COSTUMES : Kazem Shahryari - Isabelle Renson
LUMIÈRES : Kazem Shahryari - Serge Derouault
ASSISTANT À LA RÉGIE : Erwan Cozic
COORDINATION : Isabelle Renson
PRODUCTION ET DIFFUSION : Claire Saulun et Donietta Romeas
ACTEURS :
- Georgia Azoulais dans le rôle d’un arbitre et dans celui de Leïla,
- Elisabeth Commelin dans le rôle d’un arbitre, dans celui de Kobi, la mère, et dans celui de Jeannine, la gardienne,
- Mathieu Dufourg dans le rôle d’un arbitre et dans celui de Moa, le mari,
- Geneviève Esménard dans le rôle d’un arbitre et dans celui de Mali, la tante,
- Gilles Ikrelef dans le rôle d’un arbitre et dans celui de Bo, le père,
- Lélé Matelo dans le rôle d’un arbitre et dans celui d’Africa, l’homme noir suspendu,
- Laura Mélinand dans le rôle d’un arbitre, dans celui de Nali, la petite sœur, et dans celui de la réfugiée ROM
- Juliette Mézergues dans le rôle d’un arbitre et dans celui de Lola