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Portraits de migrants

Dans le cadre du projet « Portraits des migrants » que le poète et dramaturge Kazem Shahryari a lancé avec le concours de la municipalité de La Courneuve, nous vous invitons à vous faire le relais de ce beau projet.
Kazem Shahryari souhaite recueillir les témoignages des hommes et des femmes qui ont rejoint notre ville-Monde. Vous qui œuvrez au cœur de la cité, pouvez certainement l’aider.
Comment ? En sensibilisant les Courneuviens que vous connaissez à ce projet, en les invitant à rencontrer Kazem dans une rencontre collective et/ou individuelle, en lui présentant des personnes « porteuses » qu’il ne rencontrerait peut-être pas directement mais dont l’histoire englobe l’histoire des autres.
Merci d’aider Kazem à se faire le passeur de récits de vie et de migrations emblématiques des habitants de La Courneuve.

Préambule
Le souci principal d’un créateur est de créer des liens entre l’homme et le monde, entre l’homme et l’homme, entre l’homme et lui-même…, de concevoir des métaphores, des récits afin de pouvoir penser l’utopie, où toute construction soit déconstructive.
Mon parcours a toujours été lié à un travail d’éducation populaire. Aider l’individu à prendre conscience de lui-même et de ses capacités, promouvoir son identité et sa créativité, l’aider à développer l’assurance et la confiance en soi, la maîtrise de sa personne et de ses techniques d’expression… en travaillant pour son bien-être. Toucher les individus par le biais de l’éducation artistique est aussi un moyen de sensibiliser les familles et donc élargir le cercle des connaisseurs et amateurs d’Art et de Culture.
Œuvrer pour un va et vient entre les langues, les cultures et les artistes, afin que le réel et l’utopie se côtoient. Voici le rêve qui m’anime pour amorcer mon projet « Ombres & Lumières de la Ville-Monde », avec le souci de l’accès illimité de tous à la culture…

Notes d’intention
Le rôle essentiel de l’art est de traduire pour unir.
Aussi la présence d’un écrivain au sein d’une collectivité est-elle la mise en pratique d’un dialogue entre les hommes afin de créer des liens entre des générations, s’intégrer à un groupe - l’intégration est une reconnaissance de soi-même, connaître l’autre permet de se reconnaître - pratiquer le cheminement de l’oralité à l’écriture et de l’écriture à l’oralité, mener la pensée à l’expression (au corps) et l’expression à la pensée, voir soi-même et l’autre, voir soi-même en l’autre, voyager de l’individu à la collectivité et de la collectivité à l’individu, prendre la parole, prendre soin de la liberté, prendre conscience de la valeur de son appréciation, de ses sentiments et être capable de les exprimer, partager son expérience avec les autres…

Notes d’ateliers
« Introduire l’écriture » s’entend avec « s’introduire dans l’écriture ». Cet ensemble consiste à partager une réalité subversive afin d’inscrire nos vies humaines dans une culture historique.
La culture et la langue d’appartenance sont intimement liées aux lieux qu’elles habitent. Plus leur espace est restreint, plus leur monde est hors de portée, plus ceux-ci font apparaître une langue porteuse d’une vision discriminatoire en rupture avec la joie de savoir et la passion de construire, une langue qui ne sert qu’à interpeller et à transmettre son déséquilibre de l’enfermement, c’est à dire sa violence.
La première langue étrangère à l’homme est sa langue maternelle. On peut imaginer qu’il y a une « langue », une « culture » à l’intérieur de la culture d’appartenance. Cette « langue », cette « culture » de voix et de corps sont de parfaits outils de traduction pour comprendre, c’est-à-dire pour mettre de l’ordre par le désir dans tous les désordres qui nous entourent…

Démarche artistique
Ce qui fait la réalité d’une ville, c’est l’histoire de ses habitants. Et quand ces habitants viennent du monde entier, cette réalité se trouve en mouvement perpétuel. A La Courneuve, nous voilà face à des parcours de migrants, ce qui donne à cette ville les attributs d’une ville monde.
Nous souhaitons écrire un livre constitué des portraits de Courneuviens tellement différents dans leur langue, leur culture, leur parcours, leur approche de la vie, l’endroit dont ils viennent (son climat, sa géographie, son environnement)… afin qu’un bien commun naisse des grands écarts qui existent entre nous. Tant que les uns n’entendent pas l’histoire des autres, la construction d’une culture commune, d’une histoire commune est impossible.
Chaque portrait raconte une Histoire inconnue de nous. Chaque portrait est un objet intime qu’il nous faut approcher avec patience et délicatesse. Il nous faut organiser en plusieurs étapes chaque rencontre pour qu’elle soit un moment de partage où la personne va nous livrer des secrets, ses peines, ses amours, ses manques, son projet d’hier et d’aujourd’hui.
L’étape la plus sensible est la préparation de ma rencontre avec la personne dont je vais faire un portrait. Je dois me présenter, me raconter aussi, montrer que je mérite de recevoir ses confidences. Partager un véritable échange, voilà l’urgence du vivre ensemble.

Modalités d’intervention et déroulement des entretiens
La première rencontre doit se faire collectivement. Ensuite viendront les entretiens individuels dans un lieu propice (calme). Chaque récit ne nécessitera peut-être pas le même nombre de rencontres. Il pourra s’agir d’un tête à tête, d’une rencontre familiale, d’une rencontre avec un couple, avec un fils et sa mère… Un interprète (un enfant peut-être) sera le bienvenu pour que la communication ne soit pas entravée par le problème de la langue.
Les entretiens seront enregistrés, voire filmés.

Organisation et besoins
1) Organiser des rencontres collectives, me permettre de sillonner la ville pour donner envie aux Courneuviens, les sensibiliser à ce projet, pour qu’ils participent à la construction même du projet, en les incitant à en parler autour d’eux et à nous présenter des personnes « porteuses » que nous ne rencontrerions peut-être pas directement mais dont l’histoire englobe l’histoire des autres.

2) Un blog permettra de suivre l’état des liens, faire part de ce que nous avons obtenu et de ce qu’il manque pour continuer à avancer. Un blog nous permettra aussi de faire part de nos étonnements.

3) Prévoir un lieu calme dont je puisse disposer pour l’enregistrement de chaque portrait.

Des ateliers d’écriture, des ateliers pour la prise de parole pourraient accompagner notre projet, lui donner l’ampleur nécessaire. Pour cela, nous sollicitons le soutien et le partenariat de différentes instances : le Conseil Régional d’île de France, le Conseil Général du 93, la Maison des Ecrivains, les EAT (Ecrivains Associés du Théâtre), et aussi un lycée, un collège, une école primaire, une maison de retraite.


Pour contribuer :
tel : 01 42 45 73 25 ou 07 83 81 14 93
du mardi au vendredi entre 15h et 18h
courriel : portraits@artstudiotheatre.org
ou directement dans le "forum" de cet article, en dessous.

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