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Un destin inachevé

L’Automne Précoce

Deux femmes, une histoire, un destin. Ces deux personnages ne se connaissent pas mais un lien va les unir. L’automne précoce ou l’histoire d’une femme à qui l’on impose un destin qui n’est pas le sien.
Présent. Lola enceinte débarque dans un appartement d’une tour de banlieue habité par l’histoire d’une famille. Passé. Leïla, jeune fille passionnée de danse, est contrainte de se marier à un homme qu’elle ne connaît pas.

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Moa-Leïla

Des arbitres assis sur des murs se relaient des informations sur une scène dont seul le premier arbitre est le témoin direct. La scène macabre dont ils témoignent les insupporte. Kazem Shahryari nous plonge à la fois à l’extérieur et à l’intérieur de l’histoire, offre un voyage dans le temps, entre le passé et le présent. Lola, la femme enceinte, rappelle le passé. L’histoire de Leïla explique le présent.

Entre les murs

Un décor simple et des jeux de lumières donne à la scène un aspect réaliste. La tour de banlieue. Un lieu qui paraît coupé du monde, habité par des individus qui ont besoin d’ouverture. Une tour devenue une terre étrangère aux yeux de ses propres habitants.

L’auteur et metteur en scène aborde de façon poétique le principe de la liberté. Une liberté parfois emprisonné dans un lieu ( l’image négative des banlieues), par des personnes (la tante Mali qui trouve un mari à sa nièce et lui impose d’arrêter de danser) ou par une culture (le mariage arrangé dans certaines communautés). Un mariage forcé qui est refoulé par le propre corps de Leïla car celui-ci sera privé de sa liberté. Liberté de s’évader, liberté de s’épanouir à travers la danse. La danse, l’essence de la vie de Leïla qui prend fin dans une armoire.

Mariam Karamoko dans Théâtrorama le 06 fév 2010