Le 13 mars 2009 a eu lieu dans l’atelier de Monte Laster, au moulin Fayvon, un concert-poème de l’auteur d’origine iranienne Kazem Shahryari. Accompagné de deux musiciens Mustafa Amidi Fard et Yassin Barzan, il déclamait ses poèmes en langue française.

De par leurs origines, les influences musicales et poétiques sont à rechercher du côté du kurdistan irakien mais aussi des traditions persanes, et cela aussi bien au niveau des thèmes abordés que de la couleur des poèmes de Monsieur Shahryari.

Organisé en collaboration avec l’association Synergie plus, le rendez vous a su déplacer les habitants de la Courneuve, issus de tous horizons. L’audience était peu habituée à ce type de performance, et elle a pourtant réagi d’une façon enthousiaste. En effet Synergie plus a pour vocation de créer du lien social avec les nouveaux arrivants de la Courneuve, des gens qui maîtrisent difficilement le français et qui n’ont pas pour usage de se rendre dans des manifestations culturelles. Rajoutons, fait important, que les membres de Synergie ont eu l’amabilité d’offrir le déjeuner, ce qui a permis que tout le monde se retrouve avant le concert puis après afin d’échanger leurs impressions.

Autour de la table on pouvait aussi rencontrer les jeunes de « l’Ecole de la 2è chance », structure qui a vocation à aider à l’intégration professionnelle et sociale durable des jeunes sortis du système éducatif sans qualification et sans emploi. Nombre d’entre eux assistaient pour la première fois à une lecture publique de poèmes et sans être réticents, avaient de nombreux préjugés. La présence de la musique a permis de rendre plus accessible l’univers des poèmes, la réception de la part des jeunes a donc été très positive.

Les artistes de leur côté ont paru très satisfaits du résultat et de l’affluence que la lecture a suscitée.

Au total le moulin a accueilli une cinquantaine de personnes, ce qui est un chiffre plus que honorable lorsqu’on connaît la difficulté à organiser ce type de rencontre. Cela tient certainement en partie au site du moulin en lui même. N’étant pas une structure culturelle identifiée comme officielle, les personnes n’ont donc pas hésité à venir. En effet on peut penser qu’elles n’ont pas eu la crainte de se retrouver face à un spectacle très académique et qui aurait fait appel à des connaissances pointues. Il s’agit donc maintenant de continuer à travailler dans ce sens là et avec des partenaires qui travaillent dans un esprit de partage et de collaboration tels que Kazem Shahryari et les musiciens qui l’ont accompagné.

FACE les remercie pour cette intervention généreuse sur un air de fête.

L’équipe FACE